J'habite au dessus d'une école maternelle, et je suis au chômage, chez moi. On ne peut pas imaginer les hurlements d'une horde de petits enfants lâchés dans une cour après une heure enfermés en classe, si on ne l'a pas vécu. Jamais je n'aurai pensé que cela me dérangerait autant et m'empêcherait de me concentrer, et même deviendrait obsédant au point de câler ma journée sur leurs heures de récréation.
Face à cette intrusion dans mon espace vital, je comprends combien le Silence m'est essentiel. Il maintient mon esprit au calme, m'offre une introspection et une pause avec moi même.
Adoubé par les poètes et les romantiques en particulier, le silence est glorifié dans la nature, les champs et les forêts, où se faufilent en surimpression tous ces bruits d'animaux, d'oiseaux, de vent, de mer... Drôle de paradoxe que les bruits de la nature puissants, entêtants, stridants.. qui font ressortir le silence.
Il y a tant de silences.
Le silence de l'église, en communion avec la foi.
Le rare silence de la nuit, quand la ville dort quelques heures.
Mais aussi le silence de la solitude, de la mort, de l'absence d'un être cher.
Celui de la souffrance qui ne peut pas si dire. Il peut être épais et lourd, chargé de malheur et de noirceur.
Certains peut-être le fuient, d'autres le recherchent.

A découvrir : le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales : cnrtl.fr/definition/silence
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