dimanche 16 décembre 2018

Papas à l'honneur

Dans les trois derniers films que j'ai vus, j'ai été touchée par des rôles de papas sensibles, émouvants, aimants. Formidable trace de notre société, le cinéma est le premier témoin de notre temps et de nos moeurs, aujourd'hui en pleine évolution familiale.

L'autre soir, j'ai vu pour la première fois Les 400 coups (François Truffaut) et j'ai été choquée d'y découvrir la violence et la sévérité avec laquelle est traité le petit Antoine, victime d'une éducation et d'un couple de ces années lointaines.

Autres époque, autres moeurs, les familles sont décomposées, recomposées, on parle plus "facilement" de sujets difficiles : violences sexuelles, abandons d'enfants, transgenre... voici ces 3 films passionnants que j'ai particulièrement aimés en cette fin d'année :

Dans Girl, le père élève seule sa jeune fille transgenre, en pleine mutation, sous traitement hormonal et pleine d'une lourde souffrance morale enfouie sous la souffrance physique d'un corps maltraité par la danse classique. Le père est fantastique dans la proximité avec sa fille, le respect de sa différence et le dévouement.

Pupille : AfficheDans Pupille, le tout petit bébé est confié à un père adoptif en attendant de trouver une famille: c'est Gilles Lelouche qui prend en charge ce nourrisson en gardant sa virilité d'un homme qui assume tout à fait la douceur et la patience nécessaire. Formidable rôle pour cet acteur.

Dans Chatouilles, c'est le père également qui console sa fille face à l'horreur du viol qu'elle révèle. Un homme brisé mais qui reste à l'écoute de sa fille. Touchant.

Des hommes qui assurent l'éducation, la prise en charge, la douleur.. qui restent des hommes avec des besoins masculins mais un rôle plus maternant. Où j'imagine des qualités féminines, la douceur, l'écoute et la patience, mais où je suis émue que le cinéma mette en avant cet avancement primordial et fondateur vers l'égalité des rôles à l'intérieur de la famille.