Dans la famille Bélier... Paula !

Tous sont extras ! Un coup de coeur pour ce film drôle et émouvant, porté par une jeune fille fraîche et belle, petite actrice qui pourrait devenir grande : Louane Emera !

Les parents, sourds - et pas si dingues - sont drôles, touchants, et cette famille est bouleversante d'un amour vrai et généreux. (Karine Viard et François Damiens).

La vie à la ferme a juste ce qu'il faut de "boue" sur les bottes et un peu l'odeur du petit veau naissant. C'est une maison chaleureuse, pleine de la vraie vie. Avec une ado courageuse, toute simple, qui va se libérer grâce à la chorale et sa voix de Soprano ! En vélo, elle chante et roule vers la liberté !


Un beau film plein d'émotion et de fraicheur !

Hokusai, "fou de peinture"

Katsushika Hokusai (1760-10 mai 1849), au surnom de "vieux fou de la peinture", est un artiste japonais illustre et prolifique. L'exposition au Grand Palais offre une multitude de ses oeuvres, hiérarchisées par période et style.

Hokusai dit lui même avoir fait le meilleur après avoir atteint l'âge de 70 ans, époque des magnifiques "36 vues du mont Fuji". En effet, cette dernière salle offre le sommet de son art, entre pureté des lignes et harmonieuses scènes de la vie japonaise. 

Mais dès les début de sa longue carrière, les esquisses et nombreuses illustrations de livres (manga) sont des trésors de miniatures, foisonnant de détails tracées finement. Avec humour, beaucoup de mouvement et de figures grimaçantes (à la manière des théâtres japonais), de personnages bien réels aux mollets musclés et cheveux rares.. ces petits tableaux sont intemporels, et charment par leur vivacité.
Une période plus tardive de son oeuvre s'attache aux oiseaux et aux fleurs : beau mais plus classique. 

Ce qui avant tout m'a ému, ce sont ses paysages de rizières, montagne, campagne et mer bien sûr. La douceur des couleurs est dû au procédé de l'Estampe (gravure sur bois), qui fait des a-plats denses mais assourdis par le papier naturel. Pas de blanc blanchi, pas de noir dur... Certains paysages sont illuminés par un vert très tendre, et d'autres laissent place au bleu de prusse...

Je n'y connais rien en technique et c'est peut être ce qu'on peut reprocher à cette exposition (même si un court film y remédie un peu à la fin de la visite) :j'aurai aimé comprendre et connaitre davantage de la petite histoire de cet art au delà de la contemplation de ces oeuvres, riches, colorées, sensibles... Quelle découverte, quel bonheur.. j'en rêve encore ! 

Magic Garou

Merci Garou pour ton sourire permanent, sincère, chaleureux et ta présence discrète mais touchante.
Bravo à toute l'équipe, les bénévoles et les familles pour toute leur implication, leur travail toute l'année, leur énergie et leur espoir porté à bout de bras pour ces malades.
Comme dit Nagui, "il y a un Avant Téléthon et un Après". Moi je suis dans l'après, plus que jamais sensible à cette grande cause, et je ne m'arrêterai pas là... pour tous ces enfants, et ces parents, et ces malades plus largement, qui nous offrent une leçon de courage et de vie ENORME ! Merci...

Apple Play

They can do it !

"The Apple Store" en Playmobil. 

Et pour les plus fous :  une extension du jeu « kit line »: 50 dollars de plus, pour jouer à faire attendre vos personnages dans la mythique file d’attente de la pomme à la sortie de ses boutiques.

Et pourquoi pas ? Au moins il y a filles et garçons dans cet Apple kit. Ca doit bien faire rêver les enfants de travailler et gérer des entreprises telles qu'Apple ?!

En ce moment, mon cerveau prend des coups de jeune dans cette société sur-connectée ! C'est quand même sociologiquement passionnant...

La loi, les lois

Emportée par un beau film hier soir sur la loi Simone Veil adoptée en novembre 1974, pour la légalisation de l'avortement. Les discours à l'Assemblée Nationale, les jeux de pouvoir et de couloir, l'engagement des journalistes.. tout était mené à la "baguette" et m'a fait découvrir une tranche d'histoire du féminisme, qui, honte à moi, me semblait si loin.
Le débat qui suivait l'émission le disait bien : en 1974, des femmes mouraient encore d'avortements clandestins.

Ma génération, et les suivantes, sont bien ignorantes des combats de la société pour des droits qui nous semblent aujourd'hui fondamentaux ! enfin... je le savais à mi-mots, et je reconnais là ce pouvoir de l'image : captiver, synthétiser, vulgariser... ce film m'a offert cette rencontre. Et j'admire infiniment ces femmes au courage immense qui ont pu faire bouger les lois, face à un public majoritairement masculin !

Les nombreuses questions sur l'avortement, -loi d'ailleurs remise en cause cet été en Espagne-, sont toujours fortes autour de la morale, des souffrances et de la solitude des femmes. La "détresse", dans un sens très large, sera toujours la raison de ce geste, terme remis actuellement au débat pour légiférer à nouveau pour un acte plus "médical" et moins "humain".

Défendu aujourd'hui entre autre par Emma Watson, jolie ambassadrice du mouvement de l'égalité HeforShe (traduisez "égaux ensemble"..), le féminisme a encore de nombreuses causes à défendre, mais être libre de décider de son corps ne devraient plus en faire partie.. 

Barbie bug

Barbie Ingénieur Informatique. LOL comme diraient les jeunes ! lunettes roses, portable rose, smartphone rose, look ado ... mais pourquoi pas me direz vous.. on peut être girly et ingénieur !

Oui mais le hic, c'est que le film pour les enfants dans lequel elle apparait, la présente comme Designer, et quand son ordinateur ne fonctionne pas, elle fait appel à ses amis Garçons !!
et là, on dit non !

Le sourire fait la Santé

Bravo Margaux Mottin et la dernière pub pour Doctissimo. Quand l'illustration se met au service de la pub .. moi j'adore !

Impression

Au Musée Marmottan, "heurts et malheurs" de ce tableau "Impression, soleil levant" (qui a d'ailleurs donné son nom au mouvement artistique mené par Claude Monet). L'histoire est amusante, et on apprécie que des mécènes généreux et intelligents aient su protéger les grandes oeuvres ! Quel périple les tableaux de Monet, et d'autres, ont connu de caisses en caves et de salles en musées ! Heureusement que ces artistes ont pu connaitre la protection de ces mécènes bien avant la notoriété qu'ils ont aujourd'hui !

D'autres superbes tableaux dans cette exposition, de Eugène Boudin, Jungkind, Berthe Morisot.. tous de la même période, nous plongent dans ces magnifiques lumières des impressionnistes (1869).

Je les contemple goulûment, sans apaiser ma soif de couleur et de ciels .. toujours admirative devant Monet, à la touche si incroyable, le plus grand à mon goût !

Ma nouvelle amie

Dernier film de François Ozon, avec Romain Duris et Anaïs Desmoutier. En pleine crise française du mariage pour tous, ce beau film offre une vision originale sur ce qu'est être "femme". C'est une question de Virginia (David travestie) "Je veux vivre comme une femme" et une réponse de la très jolie Claire : "Mais c'est quoi vivre comme une femme ?". Vaste sujet autour de la féminité, souligné symboliquement par le rouge à lèvre, mais au fond très sérieux dans cette recherche d'identité du jeune papa veuf et celle de Claire.


Chaque détail est à sa place dans la grande maison carrée à la pelouse tondue style green de golf, au salon immaculé...
Anaïs Desmoutier est parfaite et captivante, tour à tour juvénile ou séductrice ; Romain Duris totalement incroyable dans sa métamorphose ; les amitités sont ambigues et c'est un jeu subtil entre le chat et la souris.

Filles de banlieue

Personne ne voulait m'accompagner pour voir Bandes de Filles, le dernier film de Céline Sciamma. J'avais déjà tant aimé Tom Boy, de cette même réalisatrice, qui fait partie des films qu'on n'oublie pas. Mais la vie de banlieue ne fait pas rêver mes amis, peu enclins à trouver de l'intérêt à ces "gamines" mal élevées, vulgaires et même peut être violentes, mal-honnêtes ou pire dangereuses. Il est vrai que souvent ces jeunes nous dérangent, nous gênent par leur façon de vivre et de faire bloc.

Ce film ne nie pas ces "clichés", n'évite pas cette réalité. En rentrant à l'intérieur des tours HLM, il nous confronte à cette violence et à cette misère sociale. Là où les femmes de ménage travaillent la nuit et les enfants sont livrés aux plus grands, où les garçons font leur loi sur les filles traitées comme des "moins que rien", où l'honneur tient à une raclée, où même l'école n'est qu'un triste chemin tracé sans avenir.

Mais ces filles de banlieue, comme toutes les filles, ont aussi envie d'être belles, de rire, de danser, de s'amuser. Pour cela, elles s'enferment dans une chambre, et se cachent des regards pour oser exister enfin.

Vic est touchante : elle croit qu'il est possible de s'affranchir et prend confiance dans l'amitié de ces autres filles. Machisme, sexisme...la vie d'une fille est loin d'être facile dans ces banlieues ghetto.

La morale n'est pas très heureuse pour finir, mais la force de l'amitié sonne juste, et l'héroïne est pleine de charme et de douceur dans son combat pour la liberté.

Sarah Forestier

Je découvre, un an après sa sortie, le film magnifique "Suzanne", avec Sarah Forestier. U

ne histoire d’amour, de tous les amours.

L’amour d’un père veuf pour ses filles, père aimant et juste, attentif malgré un difficile travail de routier. « mais ce n’était pas si compliqué quand je vous laissais toutes seules, vous vous débrouilliez.. » leur dira-t-il bien plus grandes.

L’amour pour ce petit garçon, Charlie, d’une maman ado et né sans père. Petit garçon qui dort dans les boite de nuit, mais enveloppé d’amour doux. Abandonné violemment aussi quand Suzanne quitte tout, et qui se reconstruira en famille d’accueil. « Il souffre de son absence.. » dira encore le père dépassé.

L’amour pour cette sœur ainée, noyau fort de cette cellule familiale, au point qu’on ne lui connait pas d’autre amour. Elle qui n’abandonnera jamais sa petite sœur.

L’amour pour le « bandit », voyou en cavale, qui court, se sauve et revient en cachette. Et qui amène la passion et la vie dans ce quotidien si morne et si tracé.

C’est juste la vie d’une fille fragile qui se sauve avec ses rêves et que jamais la morale ne juge.

La prison devient un lieu de répit, une nouvelle cellule reconstruite avec les autres filles, et Suzanne y semble heureuse, à l’abri.

Un film qui secoue par la force des sentiments !

Qui est moche ?

La campagne géniale de Intermarché sur les légumes moches vendus 30% moins cher fait le buzz sur internet et c'est bien mérité ! enfin, le vrai légume arrive à Paris, temple de la consommation standardisé, loin de la vérité de l'agriculture.

Et si on déclinait ce concept plus largement : "ce n'est pas la taille qui fait la beauté", "ce n'est pas la forme qui fait l'esprit". Dissocions l'apparence de l'intérieur, ouvrons les esprit à l'imperfection physique...et me voilà en train de faire du "féminisme" !

Ou simplement de rappeler quelques vérités naturelles, que tout le monde n'est pas un navet ou tomate parfaitement calibrée ! parfois trop rond, parfois trop petit, même parfois difforme... mais d'autant plus savoureux !

Souvenons-nous alors du petit Prince : "l'essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu'avec le coeur".. et le pas est franchi entre ces carottes moches et le miroir de la salle de bain :) et remet à l'honneur le coeur avant la forme !

Magic Woody

Frais, tonique, fleuri, dansant... le dernier film de Woody Allen, Magic Moonlight, est tout d'abord comme un tableau de Monet ou de Signac, plein de couleurs ! Superbes jardins du sud de la France, sous des soleils couchants, débordants de fleurs et sur un fond de mer calme : théatre d'une vie mondaine et de plaisirs de la bourgeoisie riche et gâtée des années folles.

Une intrigue amusante, du spectacle, de l'humour bien servi par deux acteurs formidables : le dépressif Colin Firth, si triste et si charmant dans sa quête de la vérité ; l'innocente Emma Stone, lumineuse et minaudant d'un air angélique.

Une pointe de Jazz, beaucoup de whisky et de cigarettes élégantes...

Décidément je me régale toujours de cet esprit de Woody, brillant !

Hautes en couleur

Une pub élégante et drôle aux moquettes "vintage" ... Bravo aux chaussures André qui prennent un joli coup de jeune avec une campagne résolument graphique et légère !

Foin des mannequins XXL aux escarpins perchés, ni blonde au tailleur de luxe et encore moins "beau gosse" au regard acier .. On revient a l'essentiel : les chaussures dans leur usage piéton, coordonnées à l'humeur par l'humour. 

Emma éternelle

Gemma Bovary, ou le grand roman de Flaubert  revisité avec finesse et grâce. Une Emma tout a fait naturelle, et Lucchini en observateur jaloux de cette jeunesse qui lui échappe !

On est bien loin du spleen des femmes du 19ème, mais le parallèle est convaincant  ! Quiproquos et trahisons, on rentre par la petite porte ou le grand portail, on passe par les bois ou on se croise a la boulangerie : on est dans du théâtre de boulevard.. Mais bien planté dans la campagne française !

Belles images, bons dialogues, la fin est remarquablement drôle .. Je n'en dis pas plus ! 

blue forever

LAVANDE FOREVER

magique parfum des lavandes en fleurs dans le lubéron,

merveilleux bleus sous les rayons multicolores du soleil,

inoubliables vacances remplies de découvertes et d'émotion.

 Douceur, Couleur, Bonheur

ainsi va la vie

Un énième démagement; un nouveau lieu de vie tous les 4.
Serrés, tassés, à l'étroit  mais inondés de la lumière du ciel;
Des compromis, des déceptions mais un toit propre pour tous.

Les choses ont trouvé leur place, et on réalise qu'on possède trop.
Trop de livres, trop de fringues, trop de vaisselle,
Trop de souvenirs, trop de papiers... trop encombrés.

L'année va reprendre pour tous,
les étudiants et leurs angoisses, le boulot et ses incertitudes,
mais surtout les amis, les partages, les weekends.

Il faut maintenant garder le lien,
avec ces ados qui grandissent et s'éloignent,
être bien ensemble mais bien toute seule aussi.
 
L'été s'étiole, est passé vite comme toute bonne chose,
on a rechargé, réinstallé, récupéré, profité,
et on repart en cultivant ces petits moments de bonheur qui colorent la vie.

Camilla Läckberg, polar suédois

Depuis la "Princesse des Glaces", il y a déjà 6 ans, ma fille et moi nous jetons sur chaque nouveau tome des aventures de Erica Falck, sa petite famille et le commissariat de Fjällbacka (à Göteborg, côte ouest de Suède).

Le 8ème tome est sorti en juillet, et le suspens est toujours aussi prenant. Je ne me lasse pas de ces enquêtes au style vif, amical et pleines de rebondissements. Ces romans ne ressemblent pas aux policiers français, on y retrouve la plume "suédoise" qui avait été découverte grâce à "Millenium" de Stiel Larsson, mais dont l'ambiance était beaucoup plus noire. Un style original avec des flash back qui tissent en trame l'origine du crime et de nombreux personnages aux vies simples et "vraies".

Chez Camilla Läckberg, l'ambiance peut être aussi sordide, mais dans la limite du supportable. Pas de scènes de tortures, même si les amateurs de sensations fortes y trouveront leur compte dans la complexité des situations et des personnages parfois bien tordus. J'imagine que cette petite province suédoise (d'où est originaire l'auteur), a du profiter de cet afflux de notoriété, et j'irai bien y faire un tour, mais pas toute seule... j'ai bien trop peur du noir et des assassins.

Le dernier tome : "la Faiseuse d'Ange", aux éditions Actes noirs, chez Acte Sud. Il faut mieux avoir lu les autres tomes avant, c'est dommage de rater le début de la saga !

Lucy

Dernier film de Luc Besson qui met à l'honneur Scarlett Johansson, en super héroïne à la "Besson". Formidable actrice, encore une fois, elle m'hypnotise : elle sait tout faire ! Transpirer de peur, être glaciale, utiliser son charme, être une guerrière forte et impitoyable, pleurer d'émotion... elle envahit l'écran !

Un peu trop d'armes et de sang, souvent surfait volontairement, une pointe d'ironie, un zeste d'humour... mais un scénario musclé et rapide qui nous amène à une réflexion sur l'histoire de l'humanité, du pouvoir de l'argent, de l'infini de la science.

Quelques "extraits" parallèles sur le monde animal, sur le big bang, sur les cellules, etc.. traités comme des documentaires, apportent une respiration et décryptent le message. Amusant, mais un peu grossier.

Au final, un bon film qui secoue, les neurones et les nerfs, comme un feu d'artifice au final impressionnant !

Scarlett héroïne de Delacourt

"La première chose qu'on regarde", titre du dernier livre de Grégoire Delacourt.. dont je ne vous dévoilerai rien, allez l'acheter ! C'est génial, une idée superbe, un style maîtrisé.. un bon roman !


Dommage que le cinéma se soit emparé de son autre livre "la liste de mes envies", car je me le serai bien gardé pour moi, comme un petit parfum à respirer pour s'évader. Ce petit air de poésie et de rêve qu'on garde au fond de soi pour les jours un peu tristes.
Bien sûr je n'irai pas voir le film qui ne ressemblera à rien à mon petit pot de bonheur.

Pour son nouveau livre, c'est la même chose. Un petit bijou, fin, drôle et sensible.
Sans doute Mr Delacourt me touche-t-il où cela est sensible. Son livre m'a réjouit, m'a fait sourire, m'a ému...
Et quel dommage que Scarlett n'y ait pas vu cet hommage à sa beauté plutôt qu'une "atteinte à son image".. je suis toujours aussi fan de Scarlett, malgré tout.
Et je me le garde pour moi ce livre là !

Pas tout à fait amies...

Dans "on a failli être amies", on retrouve encore une fois Karin Viard, avec toujours son même air contrit, un air de doute, les yeux interrogateurs et la moue un peu surprise. Mais il ne faut pas s'y fier...Elle fait face à Emmanuelle Devos, princesse au petit pois, qui sous une jolie façade élégante, cache le malheur des mal aimées. Qui fuit son palais, cherche un autre chemin... et va croiser notre "cendrillon".

Ce film se déroule dans les cuisines d'un restaurant gastronomique, près d'Orléans : un univers gourmand et passionnel, luxueux mais au coeur d'une nature généreuse. De l'autre côté de la ville, il y a la crise et le chômage. Deux mondes qui vont tourner autour du pivot central : le mari, le cuisinier, le bourreau et... l'amant peut être. Un magnifique jeu de manipulation entre ces deux femmes..


Comme toujours Karine Viard est parfaitement juste, dans un rôle social et psychologique comme on aime la voir. Encore et encore...

Bravo les filles !

Et merci les filles !
Un vrai moment de détente, de rire, d'émotion : de la vraie vie bombardée en grand écran ! Sans chantilly, sans froufrous, sans minauderie.. des filles vivantes, en chair, gourmandes, coquines et pleine d'envie de vivre.
Isabelle Adjani superbe dans son rôle de Diva, Vanessa Paradis drôle et piquante en businesswoman, Alice Tagliani fatale, Laetitia Casta attendrissante... toutes sont décalées et excessives, toutes ont un petit grain de folie qui fait du bien ! Le rythme a un bon tempo, et ce vaudeville tient un peu de Lelouch parfois... j'adore !

Giverny

Un samedi à Giverny, jardin de Claude Monet, inspiration de nombreux de ses tableaux.

Le jardin est un fouillis organisé de fleurs magnifiques, et ce début de juin met à l'honneur les roses et les pivoines. L'oeil se perd dans ce dédale, à peine guidé par quelques tonalités dominantes. Les tiges et les corolles aux hauteurs variées sont dominées par quelques rosiers grimpants. Des milliers de fleurs, de couleurs et d'odeurs entourent la grande maison.

De l'autre côté de la route, les célèbres Nymphéas surprennent à chaque fois le visiteur. Les arbres pleurent au dessus de l'étang, les bords sont couverts d'iris, de digitales roses, blanches ou bleues, les feuillages offrent mille nuances de vert et même de rouge. Au milieu de l'eau, les nénuphars trônent au dessus de leurs grandes feuilles plates, où se cachent les grenouilles. Le concert des batraciens est assourdissant, et fait vivre ce jardin, tel que l'a sans doute connu Monet.

On ferme les yeux à demi et on est plongé dans les touches de peinture de Monet, l'impressionnisme prend tout son sens à Giverny. Un peu plus loin dans le village, un champ de coquelicot rappelle le génie du grand peintre, qui sait rendre comme aucun autre, toute la richesse et toute la finesse de cette nature dans ses toiles.

la voix de Scarlett

Je suis fan de Scarlett Johansson, même quand elle n'est qu'une voix dans un film : Her. Ce film, une love story de Spike Jonze, a quand même reçu l'Oscar du Meilleur scénario cette année !

Un seul personnage, Joaquin Phoenix, occupe l'espace : de son réveil à son coucher, on le suit dans sa vie très banale, sans aucune aspérité et dans son boulot futuriste : écrivain de belles lettres manuscrites ! Le décor est neutre, presque fade, à part la magnifique vue de son appartement sur New York, qui contraste étrangement avec cet univers aseptisé.
Un homme qui va s'attacher à son "OS" (système d'exploitation intelligent de son ordinateur), à la voix sensuelle de Scarlett.

Beaucoup d'émotion dans ces 2 solitudes qui se retrouvent, chacun enfermé dans son monde. On y croit, on sourit. Et on réfléchit à la place de l'esprit sur le corps à travers cette relation virtuelle. Il y a du "meetic" dans cette histoire, à la mode des romans "épistolaires" : l'oral a remplacé l'écrit dans ce futur proche, mais conserve cette liberté de ne pas être confronté à la réalité. Les mots s'échangent et l'amour se construit dans le fantasme et la distance. Cet OS suffit à combler un vide, mais suffira-t-elle vraiment ... ? C'est un film très poétique, très philosophique, au héros moderne et intemporel.

Elections sur le ring

Chez moi, une grosse municipalité du 92, nos élections ressemblent à une guerre sans limites ! Gauche et Droite se disputent la place, et le jeu est si serré que tous les coups sont permis !

Chaque jour dans notre boite aux lettres, 1 ou 2 tracts d'injures et de dénonciation de l'autre bord. A les entendre, ils sont tous aussi menteurs et tricheurs. Un gros budget d'impression ... pour 70 000 habitants !
Ce soir, à 8 jours du 2ème tour, un appel enregistré d'un candidat pour nous encourager à aller voter pour lui et nous convaincre de son beau programme. Je pense que je suis sur ses listings... ils n'appellent quand même pas toute la ville ?
Et un peu plus tard, une conseillère municipale sonne à la porte pour savoir pourquoi je n'ai pas pu voter dimanche dernier (oui, j'ai un peu honte, mais impossible ce dimanche là) : elle était prête à m'accompagner jusqu'au bureau de vote si besoin. Elle vient jusqu'à mon appartement me relancer...  Ils se présentent chez chaque abstentionniste ...  ?

Mais je me sens cernée, envahie. Et leur délire permanent ne me donne qu'une envie : ne pas aller voter ! Trop c'est trop... stop aux insultes, aux calomnies, aux luttes de pouvoir.
Même si la ville a besoin d'un bon maire, comment faire confiance à des discours si malsains qui donnent vraiment une piètre opinion des gens qui nous gouvernent ! Même à l'échelle de ma petite vie de quartier. Mes 2 enfants qui votent aussi n'en croient pas leurs yeux : c'est Dallas City !

Super héros

Plongée dans l'univers de Marvel et de ses super héros ! J'ose dire que je découvrais totalement le concept de ces bande-dessinées américianes, et j'en ignorais tout en entrant dans ce musée (Arts ludiques, Docks de Seine).

300 planches originales, la plupart en noir en blanc, toutes en anglais, présentent les nombreux illustrateurs qui ont traversé les époques depuis le premier "Captain America", après la seconde guerre mondiale dans un pays blessé par la guerre.

Une symbolique très forte du super héros, hyper musclé et moulé, aux super pouvoirs qui lutte contre les fléaux et sauve le monde ! Mais attention .. : sans le costume pas de héros !

Bon, je n'ai pas tout lu.. Mais vraiment ça n'est pas pour moi, sauf à prendre ces aventures au 3ème degré grâce à quelques répliques d'auto-dérision de la "chose", le plus vilain des héros (il n'a pas de chance, il a été irradié par erreur !)

Je ne m'identifie pas vraiment à ces hommes (oui peu de super héroïnes ..), et n'ai jamais apprécié les films d'action à leur juste valeur. 

Mais je reconnais malgré tout le talent et l'immense créativité des tous ces dessinateurs, et en particulier Alex ROSS dont les couleurs sont magnifiques, bien plus que les peintures numériques qui me laissent plutôt froides. 

Ce qui est amusant, c'est que mes garçons connaissent très bien tout cet univers, grâce aux films, et que cet imaginaire a trouvé écho chez mes petits héros, sans que j'en sache rien ! On en découvre tous les jours avec des grands ados !

Carl Larson

Une exposition inédite en France où cet illustre peintre et illustrateur suédois n'avait jamais été mis à l'honneur. Le Petit Palais nous présente une petite série de ses oeuvres, dont les plus connues extraites de son livre "Ma maison", et d'autres magnifiques aquarelles très fines. Jolie scénographie, à l'accent suédois, qui nous emmène dans la famille de l'artiste - sa femme et ses nombreux enfants- et ses intérieurs pleins de couleurs, de détails et de vie.

J'étais déjà admirative de ces oeuvres depuis mon adolescence, époque où je rêvais encore de dessiner toute la journée... j'ai 2 beaux livres chez moi et j'ai été ravie et émue de découvrir les "originaux".
Le petit bémol : on aurait aimé qu'il y en ait davantage. Et la librairie n'offre même pas de jolies cartes souvenirs : peut être le Petit Palais n'avait il pas anticipé la demande des visiteurs. C'est dommage.

(PS : bug sur Blogger, je n'arrive pas à mettre mes photos dans le bon sens...)

A fond la pub

J'adore les affiches de pub pour Decathlon "les produits bleus". Vous avez certainement vu ces enfants EPUISES, complètement abandonnés dans le sommeil, et l'accroche "3 heures de patinettes.. de foot... de randonnée...".
Simple, pas de blabla, pas d'humour décalé : juste efficace !
Sur Facebook vous pouvez même participer à leur campagne et poster votre enfant après le sport !

C'est chouette de voir des publicités agréables et intelligentes et qui n'essayent pas de vous vendre des produits marketing. Par exemple, ces derniers temps nous avons eu dans le top 10 des pires affiches :
- la pâte à tartiner aux fraises : montage photo complètement raté, rien qui coule, rien qui donne envie,
- Chante France : chantez au moins une fois par jour avec une fille qui ne ressemble à rien
- l'aquarium de Paris : moche, vieux, pas du tout excitant
- les voyages en avion (ne me demandez pas le nom) : affiche réalisée par un stagiaire en première année d'étude ..
- les sites de rencontres "extra-conjuguales" : sans commentaire : une honte à la morale en 4x3


et j'en passe.
Bien sûr, 2 heures d'exposition par jour aux affiches du métro et RER.. je perds mon indulgence.. et pourtant je suis quand même EXTRA dépendante de la publicité !
Alors un effort les agences... vive la Pub !

Lulu, magnifique

Pas encore remise de "Lulu femme nue", avec Karine VIARD. Parfois certains films vous parlent davantage qu'aux autres, mais autour de moi tout le monde a aimé ce film qui raconte le courage et l'espoir.

Cette femme, invisible et inexistante, va grandir au fil des rencontres et briser sa coquille. Elle se métamorphose physiquement, de plus en plus remplie de petites joies et d'amour enfin reçu. 

La mer, très présente, fait le lien avec l'horizon plein de promesses d'évasion et la permanence de la vie qui reprend chaque matin son rythme immuable. 

Pas un mot de trop, pas un faux pas, des gens ordinaires et des acteurs extraordinaires pleins de douceurs et de drôlerie, dans ce film plein d'optimisme !