vendredi 1 juin 2012

De rouille et d'os

Le dernier film de Jacques Audiard, "De rouille et d'os" (titre éponyme d'une nouvelle du livre de Craig Davidson, 2005) m'a laissé une impression étrange : c'est une énorme claque d'émotion et de souffrance humaine, mais il y manque quelque chose, le "je ne sais quoi" qui mériterait ...une "palme".
Ce bémol n'empêche pas d'admirer Marion Cotillard, Matthias Schoenaerts et le petit Sam, tous trois incroyables de justesse et de profondeur, avec très peu de mots, beaucoup de regards.
L'histoire dramatique s'appuie sur l'opposition d'images douces, feutrées et ralenties, de plans serrés silencieux, de non-dits, et la brutalité des accidents de la vie (je ne raconterai pas tout le film : allez le voir !).
Matthias Schoenaerts lutte pour vivre, "bestialement", et ses combats de boxe l'amènent au bout de son courage. La seule souffrance qui crie est celle de la boxe ; pour Marion Cottilard, la lutte est presque plus facile, les choses se "reconstruisent"... c'est peut être ça la faiblesse du film : le handicap ne crie pas assez fort.

Un très beau film, triste mais plein d'espoir.



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